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farouk - Nouvelles confidences

13 octobre 2008

Djamel Bafdel "Que sont devenues toutes ces

     Djamel Bafdel

                                "Que sont devenues toutes ces belles voix formées à coup de milliards?"
                                                     ( Les Nouvelles confidences du 28 Septembre 2008)

C’est un Bafdel fulminant de colère que nous avons rencontré, piqué a vif au sujet des déclarations de Manel (l’animatrice de Alhane wa chabab) qui a nous déclaré entre autres «  Raja Meziane a été tout simplement exclue car elle n’a pas respecté le contrat qui la liée à Maghreb Film »
« Mais de quel contrat parle t elle ? » s’indigne t il ? «  je défie quiconque à me montrer le moindre contrat qui lie  la dite boite de production à Raja ou à n’importe quel autre jeune de Alhane wa chabab » « le seul contrat qui existe prend fin le 31 décembre 2007, c'est-à-dire le jour de la final, poursuit il, et puisqu’ils prétendent qu’il y a un contrat pourquoi ils ne l’attaquent ils pas en justice ? Chiche qu’ils le fasse, et là devant le juge, on a plein choses à dire » menace t il.
« Alhane wa chabab  n’est autre qu’une arnaque institutionnalisée » nous dit le célèbre organiste et maestro de l’ENTV qui prend la défense de  son épouse Raja Meziane et  de tous les candidats malheureux de cette école «  ils ont abusé de la naïveté et de la crédulité des jeunes pour servir leurs propres intérêts, ils leur ont fait miroiter plein de belles choses : tournées à l’étranger, clips, séries tv, album… mais que nenni ; que sont devenues toutes ces belles voix qu’ils ont formé à coup de milliards ? Certains  sont tellement désespérés qu’ils sont en train de chanter dans des cabarets comme de vulgaires raimen ! , c’est malheureux. »
« Raja a refusé de servir les intérêts de ces gens là (les responsables de Maghreb film NDLR), elle a des principes, elle est juriste, elle connaît ses droit, ils ne lui font pas peur, mais qu’ils lui lâchent les baskets, le comble de l’histoire, comme elle refusé de prendre part aux rares galas à laquelle elle a été conviée, on guise de représailles et de punition on lui a interdit de passer à la Télé ! Mais c’est quoi ce délire ? Quelle relation y a t il entre Maghreb Film et l’ENTV, cette dernière n’est elle pas une entreprise publique  alors que la 1ere est une boite privée ? à moins que ….. »
L’arnaque a déjà commencé dés le 1er prime, importé des saxophonistes a coups de millions d’Euro pour qu’ils interprètent des chansons de notre terroir ! le résultat était d’une nullité déconcertante, une bonne oreille musicale détectera facilement toutes les fausses notes ! et c’est normal, un français ne peut pas jouer une musique traditionnelle algérienne, car une musique c’est pas seulement un ensemble de note a aligner, elle se sent, et eux ils ne peuvent pas la sentir ! C’était  une véritable mascarade ! C’est comme s’il n’y avait pas de musiciens en Algérie, c’est une gifle à tous nos musiciens, ils faut que cette médiocrité cesse, mais hélas il y a trop d’intérêts en jeu, mais tôt au tard la vérité finira par éclater, ça ne peut pas durer. » Conclue t il.

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13 octobre 2008

Samira Brahmia

Samira Brahmia

Une sensibilté  trés féminine

(Les Nouvelles Confidences du 28 Septembre 2008)

Lundi 22 Septembre 2008, dans l’enceinte de l’auditorium du théâtre de verdure Laadi Flici régnait une ambiance électrique, l’impressionnante foule qui s’est agglutinait devant le portail et dans la cafet’ d’en face annonçait un événement grandiose :

La Norah

Jones

,

la Tracy Chapman

,

la Joan

Beaz

du bled : Smira Brahmia , la chanteuse à la voix chaude, altière et délicate était là pour un concert que tous les amateurs de la belle musique ne doivent pas manquer.

« Je suis très émue devant tout ce monde qui était là, j’avais à travailler beaucoup sur moi pour ne pas craquer en larmes sur scène, il y avait trop d’émotion, je suis très touchée » nous a t telle déclaré en aparté à la fin du spectacle.

C’est dans une salle archi comble ( à guichets fermés), même les allées ont été squattés, que Samira a offert un concert sublime et grandiose, sans démesure aucune.

Dés son apparition, en jean, chemise rouge brique et guitare en bandoulière ( la country attitude quoi !) elle suscite un torrent d’applaudissements et de youyous ; Elle attaque, en solo, Ludie, en anglais  ( ses fréquents séjours linguistiques aux USA et en GB lui donnait cet accent so british !), un chanson - hommage à une amitié qu’elle a noué sur la terrasse d’un café de la place Audin d’Alger alors qu’elle était encore étudiante en sciences Eco.

Rejointe par un quarté de musiciens, tous aussi doués les uns que les autres : Khelif, un virtuose de la guitare, son mari et le père de son enfant  de 2 ans Wassil  ( il est aussi le guitariste du mythique Orchestre National de Barbes et de Cheikh Sidi Bemol ), Eric à la basse, Toto à la percussion, et Hichem à la batterie, ensemble ils interprètent un morceau gnawi rehaussé aux son du bendir, une belle ballade mystico- mythique.

Aussi, Samira déroule l’album discographique de ses succès, en observant des haltes sur les titres l’ayant propulsés au devant de la scène international et plus particulièrement son dernier opus, Naylia ( un clin d’œil à sa mère la boussaadia) dans les bacs depuis juin.

Dans les notes de Samira il existe une certaine générosité, de l’émotion, beaucoup d’amour et de l’originalité et démontrent un éclectisme très recherché la mettant à l’aise dans tous les styles musicaux , aussi elle zappe du jazz « nature boy » aux sonorités celtiques « Feel the light » en passant par la variété «  la fabuleux destin » ( pas celui d’Amélie poulin, mais celui d’une femme algérienne en proie à toutes les injustices et intolérances )le Rai Aroubi très rythmé «  Ahmed Djadarmi » ( Ahmed le gendarme) – serait ce un hommage à son père ?- «  c’est vrai , mon père s’appelle Ahmed, mais il n’est pas gendarme, il est médecin » nous répond t elle en estivant un sourire  !

Elle a épaté son public avec « Afro blue », un morceau solo dans lequel elle joue avec ses cordes vocales comme si elle jouait d’un instrument à corde : époustouflant ! standing ovation pour Madame.


Si vous aimez le jazz, le blues et la country, le tout très légèrement saupoudré de rai et de Tindi , alors ne vous gênez pas, servez-vous, allez vite re « découvrir » cette chanteuse. Apres écoute, vous vous sentirez résolument  plus détendu .Et on dit quoi ?   Merci pour cette thérapie.

Interview express :

Entre 2 autographes qu’elle accorde à ses nombreux fans, Samira nous consacre quelques minutes pour cette interview express.

Nous avons découvert une artiste, avant toute chose, accessible, d’une grande humilité, humaine, sensible et d’une féminité délicate.

Bravo Samira, c’était génial !

Merci, mais je vous assure, je tremble encore d’émotion, regardez mes yeux , ils sont encore plein de larmes, les larmes de bonheur, le bonheur de me retrouver là, dans mon pays, parmi les siens et avec ce merveilleux public . ( Samira retient difficilement ses larmes)

Dites Samira, comment êtes vous venu à la musique ?

Vous savez, je suis née en France, dans le Doubs,  et j’y suis restée jusqu'à l’age de 5 ans, de retour à Chlef, la ville qui m’a vu grandir et de laquelle mon père est originaire, un curé m’a appris à jouer de la musique, le piano plus particulierment, ensuite c’est mon pére qui a pris le relai, il a tout fait pour nous donner ce goût à la musique, pour nous donner ce bagage qu’on peut porter avec nous n’importe où nous irons, je dis Nous, parcque il y a aussi ma Sœur cadette Faiza, pilote de ligne, qui est aussi une virtuose de la guitare, mon père s’est vraiment sacrifié pour nous donner cette culture musicale.

Un spectacle à chlef en perspective ?

Le wali de chlef vient de me contacter pour m’inviter à me produire dans cette ville, et ca ne peut être que du bonheur pour moi, me produire sur la terre de mon enfance, la terre qui m’a vu grandir, on ne peut pas refuser une telle sollicition, et ça va se faire très bientôt inchallah, mais pas que Chlef, pourquoi pas une tournée nationale ? 

A part ça, d’autres projets ?

Oui il y en a plein, mais c’est trop tot pour en parler, pour le moment je me consacre sur la promotion de mon nouvel album ‘Naylia) comprenant 12 plages dans tous les styles musicaux , un album qui parle d’amour, de la déchirure, de la souffrance, des états d’ame d’une femme.

On vous compare souvent à Norah Jones ? ca vous fait quoi ce genre de comparaison ?

Sincèrement, ça me flatte, j’aimerais bien avoir une carrière comme celle de Norah Jones, pour moi c’est un grand honneur, et ca ne vexe nullement pas !

Quelles sont vos influences musicales ?

La musique anglo- saxonne, du jazz, du bleus, j’aime aussi Sting, Police, Joan Beaz, Brassens, Simon and Garfunkel, Fadhela Dzirya, toute la belle musique quoi ?

13 octobre 2008

KWAL Hip Hop et derbouka au coeur d'Alger (les

KWAL

Hip Hop et derbouka au coeur d'Alger

(les nouvelles Confidences du 13 Octobre2008)

En ce Mercredi 8 Octobre 2008, à la salle de spectacles Ibn Zeidoun (Ryadh El Feth), il n’y avait pas cette horde de jeunes en tenue grunche bizarroïde qui semble sorti tout droit d’un film d’épouvante, Il y avait des familles, que de familles, pas le genre de personnes qui vont se déchaîner comme des possédés sur des aires de musique de zombies.

Sur scène, et avant l’entrés de l’artiste, il n y avait que des instruments nobles : des violons, un violoncelle, une derbouka et un tambour.

19h30, un jeune homme fait son apparition sur scène, jean, chemise noire et pieds nus, avec lui les musiciens, standing ovation, aux premières notes, je commence à découvrir un artiste hors du commun, il entame un « bienvenue dans mon univers », c’est que le chanteur ne chante pas, ses textes, il les lit, les dit, les vit au moment au les violons gémissent, respirent, exultent, rugissent, et la derbouka fait des roulements acoustiques à vous couper le souffle.

Vincent Loiseau alias Kwal et ses compares : Daniel Trutet et Anne Berry aux violons, la pétillante Anne Laure Bourget aux percussions et DJ Achaisse aux platines  subjuguent l’assistance, il est sémillant ; dans sa musique on voyage, on découvre, aux fil de ses titres, une musique d’une originalité éblouissante, on retrouve des éléments de tous les styles musicaux qui lui sont chers : les envolées poétiques du slam-rap, les ambiances jazz ou trip-hop, les percussions groove, les sonorités africaines et du cherki , dans ses performances scéniques il danse la danse du ventre et le dabke ( danse libano-palestenienne).

Un texte fluide et posé sort de sa bouche et rencontre un habillage sonore de cordes classico-libanaises. Le métissage domine l’œuvre, avec des parfums afro-beat mariés au jazz, à des textures discrètement electro ou à la musique universelle, et entourés de morceaux de chanson dans lesquels le swing et l’oriental ne font qu’un.

Fort moment d’émotion lorsque les musiciens quittent le scène pour le laisser seul à lire un poème à la mémoire de sa défunte mère sur un léger fond de musique sacrée, difficile de retenir ses larmes devant tant d’émotion et devant la force des mots.

Kwal est  plutôt un Guewal ( conteur )  enchaîne avec (Elle ) se moque éperdument des jugements des gens , Chérie( reviens), ( Chez Lucien) une petite histoire de bar, (Tanga tanga) l’exilé en langue malienne.

Vincent surprend tout le monde en récitant, en intro, quelques vers dans un arabe liitéraire très soutenu du poète tunisien Aboulkacem El Chabi, « idha chaaboune youmene arada el hayate… » (Si un jour le peuple décide de vivre librement…. )Suivi d’une très belle chanson en hommage au peuple palestinien et a son soutien à la lutte contre l’occupation.

21h, Vincent et son groupe quittent le scène sous un torrent d’applaudissement et de youyous, ce fut un beau spectacle à la veille du 30 eme anniversaire de la disparition d’un autre poète Jacque Brel, un beau cadeau pour tous les amateurs de la belle musique et de beaux textes, un artiste à découvrir absolument.

Farouk Belazzoug

5 septembre 2008

TEKTONIK - DECOLLAGE IMMEDIAT

Soirée de Tecktonik  / DECOLLAGE IMMEDIAT

CES FOUS DE LA DANCE

La Tecktonik  ( à ne pas confondre avec la tectonique des plaques que nous avons appris par cœur dans les cours des sciences naturelles et de géologie) est le nom des soirées tecktonik killer proposées par la discothéque Le Métropolis à Rengis prés de Paris lors desquelles on peut écouter de la musique techno et hard style.

Du succés de ces soirées une danse est apparue en 2000 et est communément appelée Tecktonik ou Milky Way ou Vertigo, sa popularité croissante l’a hissée au rang de phénomène culturel dans la France entière avant d’être exportée vers les quatre coins de la planète.

Le concept est tout simple, c’est une danse qui n’a pas de code, pas de langage, balancez vos bras en faisant des vagues dans tous les sens, n’importe comment, de façon à ce qu’ils apparaissent désarticulés ; avec les pieds, faites ce que vous voulez, ce n’est pas vraiment important, et surtout bougez, bougez sans jamais s’arrêter, et le tour est joué.

Ne vous souciez pas de ce que les gens autour de vous peuvent penser, certains penseront que vous êtes possédés et iront même à vous proposer une Rokia, d’autres vous trouveront d’une débilité déconcertante ! Mais c’est en fait ça le succès d’un bon « tecktonicien ».

Coté look, il n’y a rien de plus facile, mettez un  jean de taille « très » basse de façon à ce qu’on puisse voir la moitié de votre popotin, en haut mettez le 1er vêtement qui vous tombe sous la main, n’importe quoi, même une cravate sur un torse complètement nu fera l’affaire, c’est même parfait, versez un tube de gel sur vos cheveux, dressez les au max et vous voilà prêt à foncer sur scène.

Un dernier conseil, avant de commencer à danser, il est impératif que vous fassiez beaucoup d’échauffements sinon vos articulations et vos muscles peuvent prendre un sacré coup, les déboîtement d’épaules et autres déchirures musculaires sont monnaie courante dans ce milieu.

Si vous avez bien suivi ces conseils, alors bienvenu au club, vous avez le profil d’un bon danseur de tecktonic.

Et c’est justement ce qu’on fait ces centaines de jeunes qui ont pris d’assaut le théâtre de verdure d’Alger en cette soirée du 14 Août 2008, tous en look très grunche ont fait le déplacement pour s’éclater et assister au mega show organisé pour élire le meilleur danseur.

Une ambiance électrique (électro) y régnait, le DJ mixait, à fond les décibels,  une musique de ouf, un bizarre mélange de trip hop de techno de hard et de d’electro où moment ou cette « horde » de jeunes se                 , on se croirait sur une autre planète, une planète de zombies.

D’emblée un gamin m’accoste «  wech aamou, vous êtes venu danser la tecktonic, ce n’est pourtant que pour les jeunes ! » on ne peut pas dire que ce genre de réflexion me rajeunit, mais bref.

Dans les loges, 9 potes complètement déglingués et composant le groupe All Stars Teck ( la dream team de la tecktonic d’Alger , quoi !) s’échauffent comme des fous, ils sont : El Dino ( Farid), Billy (Billel), Daddy (Abdelwehab), Loly Pop (Nesro), Hamza, El Gine ( Fawzi), Oozzyy ( Islem), Suprax (Abdenour) et Sokosy (Amine), et comme il faut avoir un pseudo pour entrer dans ce monde, j’ai été baptisé par le groupe : Farkocis (rires).

Ces ex hip hopeurs réconvertis à la tecktonic se sont rencontré il ya six mois de cela et animent régulièrement des soirées au Kiffan Club encouragés et soutenus par Karim le big boss et organisateur de spectacle et Mehdi animateur du club, ils ont choisi cette danse «  parceque c’est nouveau, c’est tendance et c’est différent des autres styles, disent ils, c’est un mélange du Hard style, de l’electro, de Milky way et de la Jumps style » pour cette finale ils provoqueront une « battle » ( bataille) contre un groupe français :Eklesiat « c’est le meilleur groupe du monde, mais ce soir on va les battre, ça va être mortel, nous sommes les meilleurs » s’écrient ils en chœur ! Eh les jeunes, du calme, ce n’est qu’une danse, c’est pas une vraie bataille j’espère.

Sur la piste et dans les gradins, l’ambiance battait son plein, Lilia allias Luxy n’a que 12 ans et se tortille déjà comme une diablesse, cette fan de Jey Jey, Calimero et de Liliazian ( vous ne les connaissez pas ? moi non plus, c’est pas grave !) a appris a danser sur un CD d’Electro Teck et sur internet «  il y a plein de vidéos sur le net qui donnent des cours de Tecktonic, répond elle, en plus je m’entraine sans relache avec mes copines sur le parking de la cité où j’habite, je la kiffe trop cette danse, je veux devenir professionnelle »

Moncef est un autre gamin de 11 ans, au look très bronché, il se tord comme un possédé sur la piste et invite en battle Sofiane un jeune de 16 ans, au menue : accrobaties, mouvements brusques, à croire qu’ils ont le démon au corps, Moncef perd conscience, son petit corps n’arrive pas à supporter tous ces mouvements, on le réanime comme on peut et rebelote il revient sur la piste. C’est dingue.

1h30 du matin, fin du spectacle, une dame traîne ses deux filles qui arrivent 0 peine a faire un pas tellement elles étaient épuisées après 2 heures de danse non stop , nous dit «  fini le temps ou la danse était synonyme de grasse, de finesse, de sensualité et d’élégance, c’est incroyable, je n’arrive plus a suivre mes filles, ça change très vite. »

5 septembre 2008

Jimmy Oihid

JIMMY OIHID

Oriental Root

jimmy2

Farouk Belazzoug : Magazine « les Nouvelles Confidences » du mois d’Avril 2008

“ Jimmy c’est d’abord une voix et un coffre impressionnant qui le hissent carrément au niveau des plus grands chanteurs du Rythm&Bleus noir (Otis, Wilson et les autres…) ce mec est certainement l’un de nos meilleurs chanteurs actuels.”

C’est ainsi que la très sérieuse et spécialisée revue française (Rock &Folk) a accueilli le dernier album de Jimmy Oihid.

Et c’est pour mieux connaître cet artiste très peu médiatisé dans son pays, que nous sommes allés à sa rencontre.

Portrait très root d’un artiste hors du commun.

Belkousse Abderahmane Wahid, allias Jimmy Whid , est né il ya une quarantaine d’années à Sidi Moussa, sur la route de Blida.

A l’âge de 6 ans il part en France pour être hospitalisé dans un hôpital lyonnais, il y reste 12 ans, une maladie qui l’a profondément affecté aussi bien moralement que physiquement, il en garde les séquelles jusqu'à aujourd’hui.

Durant son long séjour hospitalier il découvre les monstres du blues et du Jazz, les Jimmy Hendrix, Otis Redding, James Brown et autres Bob Marley, Brel….

Influencé par ces rythmes, le petit wahid se met alors à travailler son oreille musicale et sa voix, « je passais mes journées à fredonner ces aires » se rappelle t il, au point d’être surnommé par le personnel de l’hôpital de Jimmy, d’où son pseudo Jimmy Oihid.

A sa sortie de l’hôpital, Oihid qui voulait être policier pour combattre l’injustice et être du côté des opprimés a vite compris que la maladie qu’il a contracté ne lui permettra jamais d’être flic mais a aussi compris que cette injustice peut être combattu autrement que par la force « la musique est un extraordinaire message de paix » dira t il en substance.

Armé de sa seule extraordinaire et puissante voix de bluesman, Jimmy se lance dans la musique, en signant, en 1990, son 1er album « vivre libre», suivi en 1992 de « salam alikoum », en 1995 « one 2 free », en 1998 « Freedom » et autant de succès dont  Zawech, un clip enregistré en 1985 avec Aziz Smati, Ya El Meskine, et l’Algérie Mon amour dont il a coécrit les paroles avec Baaziz.

Comme nul n'est prophète dans son pays, Jimmy multiplie les concerts dans les quatre coins du monde, allant jusqu'en Jamaïque,

la Mecque

du reggae, où à chaque passage il fait un tabac, et c'est en terrain conquis qu'il se produit à chaque passage" dans mon pays on fait rarement appel à moi, alors que durant les folles années du terrorisme, j'ai animé plusieurs galas au moment où les autres artistes étaient aux abonnés absents, mais je me déplaçais a chaque fois avec mes propres frais, juste pour apporter un peu de gaieté et de bonheur à ce pays meurtri, j'ai même proposé aux autorités de l'époque d'organiser un matche de football gratuit entre l'équipe nationale algérienne et celle de

la Jamaique

« les wailers ( le fameux groupe de Bob Marley) étaient prêts à me suivre dans cette aventure malgré les risques de l'époque, pour vous dire à quel point je voulais investir pour les jeunes et la culture de notre pays. Et maintenant que le calme est revenu on fait appel à ses fuyards alors que moi je suis complètement ignoré, j'ai comme l'impression que mon nom ne figure même pas dans leur fichier des chanteurs algériens installés à l'Etranger."

Malgré ce boycotte, Jimmy le révolté, continue son chemin en fouillant et en explorant d'autres pistes musicales allant jusqu'à inventer "l'Oriental reggae" un reggae remonté à la sauce des sonorités musicales algériennes.

Après plusieurs années d'absence, à travailler dur et à militer dans diverses associations caritatives et plus particulièrement auprès des handicapés, Jimmy revient avec, dans sa hotte, un album riche en sonorités tindi- reggae bleus, un "vent mystique venu des peuplades du sahara, à la rencontre des cultures Rasta, un pont entre

la Jamaïque

et l'Afrique"

"Oriental Roots" son dernier opus dans lequel il introduit toutes les sonorités du bled,de

la Zorna

de Halimouche dans des morceaux très roots, il fallait oser, du reggae à l'état brut aux senteurs du chaabi du baladi et même du aaroubi, des pistes assez proches du stand up get up du king Marley, même les Wailers se donnent à cœur joie en jouant avec ce James Brown du bled, "Je n'ai jamais entendu un arabe s'essayer au reggae avec une telle voix et une telle aisance" lui avoua Aston Familyman, le bassiste du Roi Bob.

Jimmy est flatté de ce compliment, lui qui partage avec les Wailers les mêmes valeurs de paix, d'amour et de respect "entrer en studio avec les Wailers c'est entrer dans un mythe, c'est impressionnant d'être à coté des dieux du Reggae" 

Un album très réussi, majestueusement mixé par Alain Durand, des morceaux savamment dosés entre le blues, le reggae et ses racines musicales, une bonne balade entre Kingston, le Michigan et Alger, à consommer sans modération en fumant ….. du thé

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5 septembre 2008

Radia BENSARSA

RADIA BENSERSA

RADIA

Une chanteuse de charme à la voix altière, harmonieuse et délicate

Elle n’a que 23 ans et elle est déjà une artiste entière, elle a tout d’une grande comme disait la pub, c’est une artiste jusqu’aux bouts des ongles. Normal, pour une fille qui a été élevée dans un milieu artistique, de père chef d’orchestre et de mère violoniste.

Cette virtuose des instruments à cordes a… plusieurs cordes à son arc : elle est « star académicienne » saison 4, chanteuse de charme à la voix altière, harmonieuse et délicate, elle a participé au spectacle d’Edouard Baer. « La folle et véritable vie de Luigi Prizzoti », au sitcom « Ness Mlah City », elle a chanté en duo avec Dany Brillant, fait la 1ère partie de Chimène Badi dans le très mythique Olympia… et la liste est encore longue.

Le public algérien l’a découvert et apprécié dans ses duos avec Lotfi Double Kanon en interprétant le tube d’Evanescence « Bring me to life », version rapée et algérianisée, et avec Hamidou en s’attaquant en double version « franglaise » de My Way (comme d’habitude).

Aussi, pour l’écouter en live, ses fans se sont déplacés en masse à la salle El Mouggar où elle s’est produite en 1ère partie de la diva Nadia BENYOUCEF en cette soirée ramdhanesque. Ses fans et aussi sa famille qui est venue en force encourager la petite bozo (son petit nom) qui est devenue grande…

Dès son apparition très coquettement habillée en liquette pailletée qui cache un fuseau noir, Radia suscitera une standing ovation et des youyous.

Elle ne s’attendait visiblement pas à une telle affluence, envahie par le trac, elle trouve difficilement ses mots « Dieu merci, vous êtes venus ».

Elle zappe sur les salamalecs protocolaires et entame son récital avec « un peu de poudre persane », une chanson très frenchy à la Hélène SEGARA, avant d’engrainer toute sa discographie, une discographie aux sonorités très rythmées et « extrémistes », allant de la pop music à la variété française avec des débordements sur des influences arabo-berbères avec des clins d’œil au grand Idir.

Radia ose- et c’est justement ce qui fait son charme et son originalité- quand elle a osé habiller certains de ses titres avec des touches gnawi-tindi et des digressions andalouses. Ce fut du pur bonheur auditif. Elle s’est même permise un berwali avec en prime une danse hyper hedi typiquement algéroise.

Une vraie bête de scène, une fille pleine de fraîcheur et débordante d’énergie. Elle a impressionné l’assistance, non pas avec ses envolés seulement, mais aussi avec ses grands talents de danseuse. Elle a exécuté une danse du ventre très soft, une salsa bien « pimentée » et s’est même adonné à un roulement d’épaules très « laalawi » en demandant à son public de partager ces danses avec elle. « Allez, lâchez-vous, ne me laissez pas danser toute seule comme une fofolle ».

« Je ne peux pas venir en Algérie sans rendre un hommage à Guerouabi, qui était un ami de la famille » lance Radia à l’adresse du public, et c’est un hommage très émouvant qu’elle lui rend en interprétant de fort belle manière une de ses chansons phare « El bareh », une version personnalisée et emballée dans un rythme jazz-blues très digest, une belle plage olfactive aux senteurs nostalgiques.

Radia ne s’arrête pas là, elle interprète avec brio le tube du grand maître Mohamed Zerboute, « Ch’hilet laayen », déjà revisité et relooké par le king Khaled, avant d’embrayer et de passer la vitesse supérieure avec une très rythmée « Djani Djani » qu’elle chante en duo avec son luthiste et driver de son orchestre, Nourreddine Allane, un ex d’Essendoussia.

En guise de finish, un classique du patrimoine national : « Ballahi ya Hamami » un délice du maalouf-flamenco à la juste frontière des deux grands maîtres en la matière ; Hamdi Benani et Enrico Macias. Ce fut le feu d’artifice, une fin en apothéose pour cette valeur sûre de la musique franco-algérienne.

Bravo Radia, on a beaucoup aimé… On a adoré.

Farouk Belazzoug (Les nouvelles confidences)10 OCTOBRE 2007

10 juillet 2008

INCREVABLE T 34

Rock Attitude

Farouk Belazzoug : Magazine « les Nouvelles Confidences » du 07/07/2008

L’inoxydable groupe de Rock des eigtheens, ceux qu’on appelait jadis les Pink Floyd algériens, le très légendaire et mythique groupe T34 est, au bonheur des nostalgiques et des férues  de la belle musique, de retour,  un come back    amorcé, avec brio, en cette douce nuit d’été du 3 Juillet 2008 au théâtre de verdure Laidi Flici, en contre bas de l’hôtel Aurassi.Ils étaient nombreux à faire le déplacement pour « re » découvrir  ces supers doués, ces précurseurs  du local rock, le rock dialna, un mix savamment dosé de Rock, chaabi et de discrètes notes de gnawi- tindi.

Le poids des années ne se fait guère ressentir sur Khaled Louma, le chanteur du groupe, et sa « bande »,  un groupe qui a perdu un de ses membres, le percussionniste Omar Amroun, disparu  l’année dernière et remplacé par Arezki Baroudi, batteur de talent, une clique composé également de Mourad Rehali à la guitare et qui faisait « gémir » l’instrument à

la Mark Knopfler

et épaulé par le vertuose bassiste Mheni Belala

N’ayant guère perdu de sa verve et de sa fraîcheur et avec la même voix rauque  et aérienne, à

la Bruce

spriengsteen, Khaled et consort ont gratifié le public d’une soirée agréable en égrenant leur répertoire, les inévitables et incontournables « Boualem el far », Mat dir walou, chab rassi… Mais aussi des morceaux inédits tirés de leur nouvel album qui sera incessamment dans les bacs, avec en prime une extraordinaire hommage à John Lennon ( l’ex Beatles)  - working class hero- . Secret hide, une autre chanson aux sonorités lourdes à la limite du Hard et  un clin d’œil à Freddie MERCURY (Queen) avec un « we will rock you » merveilleusement interprétée et légèrement relooké avec des notes berwali.

Cet avant goût de ce nouvel opus annonce déjà les couleurs de belles balades electro disco rock house, pop’ chaabi avec parfois des touches flamenco, des chansons à textes  tantôt engagés tantôt sentimentales, qui à coup sure, feront le bonheur de tous les amateurs du Rook à la touche algérienne.

Au cours de ce concert, Moh KG2 « notre petit frére, notre chouchou » tel qu’il a été présenté par Khaled Loumi ,  a fait un passage qui a enflammé tout le théâtre de verdure, en interprétant  ses célèbres tubes : Hchicha talba maaicha et Assima Assima , des chansons que tout le public reprenait en chœur et en cœur.

Patrick Coutin, le célèbre auteur, compositeur producteur français a tenu a apporter sa contribution dans ce spectacle en interprétant  avec toutes ses tripes et de fort belle manière sa chanson fétiche «  j’aime les filles », une chanson très « rockifiée » pour la circonstance non sans «  remercier les T34 de m’avoir permis à réaliser un vieux rêve, chanter sur cette terre et dans cette merveilleuse ville » dira t il !

                                                                                                                                         Farouk Belazzoug

5 juillet 2008

Dahmane Yacine

DAHMANE YACINE

l'influence des Gipsy Kings

Le groupe café crème connaît désormais un 3eme chanteur, après Redha Sika, Mehdi laifaoui (qui excelle dans le chant maghrabi) c’est au tour de Dahmane Yacine de s’engager dans une carrière solo.

Après la sortie de son 1er album « salam » il ya quelques mois, Dahmanos del Yacinos (pour les intimes) investit la scène de la salle Ibn Zeidoun pour une soirée aux couleurs latino-hispaniques, une façon pour lui  et pour son producteur Mehdi Lafifi de promouvoir cet opus.

L’impressionnante grappe humaine qui s’est agglutiné devant le portail de la mythique Ibn Zeidoun annonçait déjà un spectacle dans lequel va régner un je ne sais quoi de festif et d’acoustique, Yacine devait assurer, il n’avait pas le droit de décevoir tout ce public qui est venu danser sous les airs de la rumba ! et c’était chose faite.

Pari gagné pour son baptême de feu , la salle a vibré, deux heures durant, aux rythmes de la salsa, de tango, de la samba et de  Milonga ; le flamenco y coulait à flots, de belles balades mexico- argentino-espagnoles déviant parfois sur digressions oranaises et des notes orientales, sublime mariage des instruments alliant le bendir au violon sur un fond de  guitares et de « larmes » d’accordéon, en osant même une fusion celte ! Que du bonheur.

Avec sa voix cassée et forte, il a plongé  son public dans un délire sans commune mesure, digne héritier de  Paco de Lucia et de Farruco, il a égrené son répertoire et en reprenant des morceaux des grands maitres de flamenco, les Gipsy kings et consorts.

Ecouter Yacine c’est se laisser aller dans les quartiers de Séville et de se pavaner dans les allées du palais de l’Alhambra c’est assister à une corrida, et se mettre dans la peau d’un « gaucho » face à son torero. 

Impossible de se retenir de danser en l’écoutant interpréter de fort belle manière « Maria te quiero », « Amor mio » , et  « bomboleo » , c’est le déchaînement ! Yacine à mis le feu ! Quelle belle fiesta !

Cerise sur le gâteau, la gracieuse danseuse  « gitane », l’argentine Ana Vidae, dans sa robe espagnole rouge pourpre a accompagné l’artiste tout au long du spectacle, il y avait des étincelles dans les yeux de tous les hommes qui se délectait de ce beau spectacle.

   Et c’est dans un silence religieux que la salle l’a écouté interpréter « Valere » et « cuanta me » (raconte moi).

En guise de finish, un salam salam majestueusement interprété, dans un style  gypsy algérianisé avant de clore en feu d’artifice dans un duo avec redha Sika , une chanson du terroir « ya lehwawi », une fin en apothéose.

Bravo Yacine,  c’était « una grande y bellisma fiesta » (une grande et belle fête).

Farouk Bleazzoug

L’interview

En fin de spectacle nous avons rencontré Yacine Dahmane encore en sueur, nous l’avons accroché avant même qu’il n’aille se changer, interview « très » à chaud.

Dites yacine, vous n’avez pas des origines espagnoles ou latines ?

Pas du tout , je suis algérien à 100%, pas une goute de sang étranger ne coule dans mes veines.

Et comment vous est venu cet accent typiquement espagnol, sans aucune « fausse note » ?

C’est à force d’écouter les gypsy kings et de chanter que j’ai acquis cet accent, pour votre information, j’ai commencé a chanter le flamengo alors que j’ n’avais que 13 ans.

Justement, parler nous un peu de votre carriére

J’ai commencé dans une troupe qui s’appellait « mosaique », avant de partir dans un autre groupe « costa blanca », j’ai aussi fait un passage dans Mediterraneo avant d’atterir dans « café creme » et d’entamer ma carrière solo.

Et comment ca s’est passée votre 1ere scéne aujourd’hui ?

J’avais le trac grave, je tremblais de partout, mais c’est sans aucun doute le plus jour de ma vie, à aucun moment je ne m’attendais à une telle affluence, je suis aux anges.

Vous êtes donc libéré de cette pression et prêt à d’autres aventures ?

Et comment ? je ne vais plus m’arrêter maintenant, je vais enchainer les tournées et les spectacles, je suis dans mon univers !rires !

Son producteur Mehdi Lafifi ( qui est aussi producteur de cheikh sidi bémol et de Djamawi Africa)  intervient : au « programme, une tournée en fin juillet qui va nous mener à Bejaia, Sétif, Constantine et Tizi Ouzou, il aura aussi le festival de Guelma et plein d’autres soirées en perspective, il ya aussi un autre album en chantier qui sortira début 2009,  Yacine est un artiste de talent, j’aime beaucoup ce qu’il fait, j’ai envie de l’aider et de l’encourager »

Entre temps, Yacine, enchaine les autographes, les embrassades et les félicitations, Yacine el Ksentini accompagné de son épouse est venu jusqu'à dans les loges pour le féliciter, il avait beaucoup de fansqui l’attendaient, sa femme s’impatienter, j’ai préféré m’éclipser et les laisser savourer ce succès en amoureux.

Bon vent Yacine .

Ana Vidae: Danseuse flamenco.

Mince, gracieuse et beaucoup de classe, avec son accent du sud de

la France

mêlé a des sonorités latines, Ana nous apprend que c’est la 1ere fois qu’elle vient en Algérie «  c’est un très beau pays, j’ai eu l’occasion de visiter la côte algéroise, je suis sous le charme, j’y reviendrais souvent ».

A propos de la soirée elle nous dit «  c’est un grand plaisir de travailler avec un artiste comme Dahmane, il a beaucoup de talent, il peut rivaliser avec tous les grands noms de la musique flamenco, en plus de ca, il est très gentil et est d’une douceur extraordinaire. »

Ana Vidae et d’origine argentine, elle enseigne les danses latines (flamenco , salsa et tango) dans une école à Marseille.

Sa rencontre avec Yacine s’est faite par l’intermédiaire de Mehdi Laafifi, «  il m’a vu danser au cours d’un spectacle, il m’a proposé, j’ai rencontré l’artiste, je l’ai écouté et j’ai accepté sans trop négocier, c’était le coup de foudre, artistiquement parlant, et s’il veut bien de moi je suis disposée à l’accompagner dans toutes ses tournées »

5 juillet 2008

Hakim Salhi

                                                         Hakim SALHI

En colere contre CANAL ALGERIE

C’est un Hakim Salhi fulminant de colère  que nous avons rencontré et pour cause son passage à l’émission TV Rama qui passe sur Algerian TV «  tout c’est bien passé, mais à la fin de l’entretien, ils ont passé mon clip au même temps que le générique, un clip qu’ils ont complètement charcuté, ça fait mal au cœur de voir son œuvre coupé comme ça,  c’est un travail de long haleine, que les messieurs de la programmation se permettent de couper sans aucun respect à l’artiste »

Passé ce moment de colère, nous avons retrouvé le sympathique Hakim que nous connaissons, un Hakim qui est venu parler de ses projets et de son agenda artistique.

Mais au préalable il tient à remercier vivement sa famille pour son soutien moral suite à la disparition tragique de sa fille « Mon père, ma mère, mes frères et sœurs, ils étaient tous là, ils m’ont soutenu à fond, c’est grâce à Dieu et à eux que j’ai pu remonter la pente, je ne pourrais jamais les remercier assez pour tout ce qu’ils ont fait pour moi, il y a aussi toute la famille artistique, tous ces milliers de fans et d’inconnus par leurs messages de soutien et de sympathie, qu’ils trouvent ici toute ma gratitude la plus profonde ».

L’année 2008 s’annonce des plus prolifiques pour Hakim et c’est tant mieux pour ce talentueux artiste qui s’envolera en France pour participer à la 4eme édition du Festival « Harissa musique » qui aura lieu le 2 février au Zénith de Paris, un gala à lequel participera également Kheira, Billel, Reda Talyani, Khalas, Rayane, Salim chaoui.

Le 1er mars il prendra part à un gala à Aix en Provence, dans le sud de

la France

, avant de s’envoler le 8 Mars à Montréal pour représenter l’Algérie au festival du Maghreb qu’organise annuellement la mairie de Montréal.

Le 20 Mars, Hakim Slahi donne rendez vous à ses fans à la salle Ibn Zeydoun de Ryad El Feth pour un gala événement à partir de 19h, un gala plein de surprises, des duos en perspective avec Joe Batouri ( le chanteur de la troupe Sakia Gnawi), Nawel Skander, Reda Sika et le talentueux chanteur du Hawzi Toufik Aoun, un gala très coloré sous la houlette du maestro Amine Dehane.

Coté studio Hakim Salhi peaufine un nouvel album qui comportera un best of de tous les titres qui ont marqué sa carrière et 07 titres inédits, un album à fortes sonorités gnawi-aalawi-tindi.

                                                                                                                                           Farouk BELAZZOUG

5 juillet 2008

Abdelaziz BENZINA

BENZINA

"Tayeb ( saraha raha) m'a humilé"

Il est le seul artiste à avoir pu faire sortir la chanson malouf de son carcan constantinois, sans avoir la prétention de l’élève qui dépasse le maître « El Fergani », Abdelaziz Benzina a su imposer ce style musical au public algérois, un public traditionnellement hermétique à cette tendance constantino –tunisienne ; son dernier album « ya Chadli ya Belahcen » puisé du pur patrimoine tunisien en est la preuve, une chanson qui passe en boucle sur toutes les radios locales algériennes.

Sa 1ere scène il l’a faite à Ruisseau, un quartier d’Alger, alors qu’il n’avait que 14 ans, à l’occasion d’une fête familiale, sa voix forte et aérienne, lui promettait déjà un avenir artistique des plus radieux, la graine de star était née.

Ensuite s’enchaînant les succès, avec un premier album signé Ahmed Angar et dont la chanson phare était « Rahet Hlawet z’mane » reprise plusieurs années plus tard par Khaled sur un air de « Zwit Rwit ».

Sa chanson « Chedou bentkoum aaleya » est sans doute celle qui l’a fait le plus connaître au public, suivi de l’inoxydable tube «  ya Sarah » qui l’a propulsé au rang des plus grands artistes de sa génération.

Benzina est un artiste perfectionniste, c’est ce qui explique d’ailleurs le peu d’albums enregistrés «  a peine dix albums pour une carrière de 33 ans, nous dira t il, je prends tout mon temps pour fabriquer un album, je veux donner au public un produit de qualité »

Doucement mais sûrement, il met la barre haute en s’attaquant à une chanson du pur et dur malouf, «  Salah Bey », une chanson que très peu d’artistes ont osé interpréter tellement elle nécessite une puissance vocale, Benzina ne s’arrêtera pas là et il promet une autre surprise qu’il confiera en exclusivité aux lectrices et lecteurs de LNC, une chanson du terroir « Frag Ghzali » en mode sihli Tounsi, un bit we syah qu’il chantera sur la demande de

la Diva

Warda

El Djazairia, «  c’est sur insistance de mon idole de toujours Warda que je vais la chanter, en l’interprétant c’est ma façon à moi de lui rendre hommage », il est à noter que cette chanson a déjà été interprétée par un autre maître, Amer Ezzahi, un chanteur à qui Benzina voue une admiration sans limites.

Benzina a en fait plusieurs tours dans son sac, un autre album est en chantier «  Mour W’hlou » (amer - doux), un mix variété - malouf qui enchantera à coup sur ses fans et tous les mélomanes. « Qu’on me laisse travailler, qu’on m’aide, c’est tout ce que je demande, je beaucoup à donner pour la promotion de notre riche patrimoine musicale » dira t il ?

Ce kabyle natif de Constantine, n’oublie pas ses origines, il nous apprend qu’il est en train de composer et d’arranger une chanson en kabyle «  ya tir » (l’oiseau) pour un jeune chanteur, il nous fera d’ailleurs écouter un passage de cette chanson que nous avons beaucoup apprécié.

Au cours de notre entretien, Benzina est revenu longuement sur l’incident qui l’a opposé à Tayeb, l’animateur de  Saraha raha « Saraha ? de quelle saraha parle t il , si c’est vraiment de la saraha pourquoi ne pas la passer en Direct ? Je lui conseille de changer le titre de cette émission, qu’elle n’a rien de professionnel. » Dira t il.

« J’ai été invité à cette émission en tant qu’artiste au même titre que Mohamed Lamine et Radia Manel, mais j’ai été complètement ignoré, mis à l’écart, j’étais là juste pour le décor quoi, les deux autres chanteurs que j’apprécie d’ailleurs beaucoup et que je respecte, étaient traités comme des rois, ils étaient longuement interviewés, ils avaient même le droit de chanter en play back, je me sentais vraiment de trop, pas la moindre considération, j’étais invisible aux yeux de Tayeb, à peine s’il me regardait de temps en temps. Pourquoi ces deux poids deux mesures ? À ma connaissance j’étais invité en ma qualité de chanteur pas pour faire de la  figuration » enchaîna t il.

Se sentant humilié et mis à l’écart, Benzina a fini par claquer la porte à cette émission «  je ne pouvais plus supporter d’être traité de la sorte, j’ai craqué et j’ai claqué la porte à cette émission, d’ailleurs je ne n’y remettrais plus les pieds tant que c’est Tayeb qui l’anime »

C’est un artiste touché dans son amour propre que nous avions en face de nous, blessé, il cachait mal sa douleur, c’est la sensibilité des grands artistes.

Farouk Belazzoug

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farouk - Nouvelles confidences
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